SUR LES BORDS #2
SAMEDI 29 FÉVRIER / PROGRAMME
GRATUIT
À DÉCOUVRIR EN CONTINU
Ouverture à 14h
UN FILM DRAMATIQUE
ÉRIC BAUDELAIRE, film / 3 projections à 16h, 18h30 et 20h30 / gratuit, en accès libre
+ en écho à la projection, discussion libre avec Hélène Maes et des élèves ayant participé au film à 20h samedi 29 février (entrée libre – lire à droite)
Qu’est-ce que l’on fabrique ensemble ? Cette question, les élèves du groupe cinéma du collège intercommunal Dora Maar (Saint-Denis Saint-Ouen) et Éric Baudelaire, qui les a accompagnés pendant quatre ans depuis leur entrée en classe de 6ème, ne cessent de se la poser. Répondre à cette question – politique en ce qu’elle engage les représentations du pouvoir, de la violence sociale et de l’identité – ce sera pour elles/eux partir à la recherche d’une forme qui rende justice à la singularité de chacun·e d’entre elles/eux, mais aussi à la consistance de leur groupe. Qu’est-ce qu’on fabrique ensemble, si ce n’est ni un documentaire ni une fiction ? Un film dramatique peut-être, où se découvrent le travail du temps sur les corps et sur les discours, mais aussi la possibilité pour chacun·e de parler en son nom en filmant pour les autres, et de devenir avec Éric Baudelaire co-auteur·trice·s du film, c’est-à-dire déjà sujets de leur propre vie. L’occasion, par ce film qui est projeté à trois reprises l’après-midi du samedi d’être en prise directe avec un et des point·s de vue qui nous déplace·nt.
ANN LEE
TINO SEHGAL, exposition / gratuit, en accès libre
Si Ann Lee est rentrée dans le travail de Tino Sehgal, c’est par l’intermédiaire de Philippe Parreno et Pierre Huyghe qui achètent les droits en 1999 de ce personnage de manga japonais pour la libérer de l’industrie culturelle et la faire vivre dans leurs propres travaux – notamment le film No Ghost, Just a Shell (1999) – ainsi que pour pouvoir la confier à d’autres artistes. Avec Tino Sehgal, Ann Lee s’incarne et sort de l’espace bi-dimensionnel du film pour s’adresser directement au public. Seule dans l’espace, elle poursuit une quête d’ordre existentiel par le discours. Le public se retrouve dans une relation instantanée à l’œuvre ouvrant un spectre large d’échanges immédiats.
O LUNÁTICO
CÉLIA GONDOL, film et livrets imprimés / gratuit, en accès libre
O Lunático est à la fois un film et un ensemble de petits livrets imprimés qui accompagnent et sous-tendent la performance chantée O Universo nu (voir ci-dessus) qui remonte aux origines du projet. Ce premier volet écrit et chanté par Sebastião Marinho, est un repente, une pratique d’improvisation chantée parmi la littérature du Cordel au Brésil. Après avoir transmis à Sebastião Marinho un ensemble d’allégories utilisées par la cosmologie, le chanteur repentista en a tiré un chant, O Lunático, réinterprétant sa cosmogonie de l’Univers. Ce poème chanté déploie à échelle humaine les théories spéculatives, parfois absurdes et difficilement préhensibles de la physique, nous transmet un récit de l’Univers aujourd’hui encore rempli d’inconnu. O Lunatico est aussi bien la captation vidéo de Sebastião Marinho interprétant lui-même son propre chant que le texte de ce chant imprimé en plusieurs langues et distribué à la fin des représentations de O Universo nu.
WATT(E)SPACE
WATT, exposition / gratuit, en accès libre
watt(e)space, conçu comme une exposition, est un déploiement spatial de la revue watt, revue annuelle et bilingue (français/anglais) du champs des arts performatifs. watt(e)space se déploie dans le même sens que la revue papier qui cherche à rendre lisible, notamment sous le format d’interviews, les outils et la fabrication d’un travail artistique. Pour Sur les bords #2, watt(e)space regroupe des éléments visuels (photographies, carnets de notes, images, croquis…) et des travaux artistiques de plusieurs artistes participant·e·s à cette édition, comme autant de témoins de processus de création.
DE L’ASTMOSPHÈRE ET DE L’AIR CONDITIONNÉ
vidéo-conférence de Cécile Laporte (extraits) film / en accès libre
Avant que Marion Duval ne décide de faire du profil unique du visage de Cécile une icône, elle l’a invitée à participer à un projet de recherche initié par l’École de la Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne. Le projet portait sur les concepts de communauté, de croyance et de foi. Dans les plis des récits de vie de Cécile l’équipe de recherche a vu apparaître des récurrences et des symétries. Une fois structurée cette pensée dans un schéma Cécile l’a partagé avec plusieurs communautés sous forme de conférence. Un espace d’art indépendant, un centre social anarchiste, un petit théâtre, un bar associatif entre autres ont été les premiers scénarios de la rencontre entre Cécile et le public. Rencontre qui poursuit aujourd’hui avec le spectacle performé qui porte son nom, programmé ce week-end, dimanche 1er mars à 17h (voir ici)
14H
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ATELIER LIBRE SPÉCIAL
gratuit, sur présentation d’un billet du week-end et sur inscription auprès de Thomas Carrié : thomas.carrie@tgcdn.com
rejoignez un groupe improvisé de personnes curieuses pour une séance de pratique collective avec un·e artiste invité·e surprise dont le nom est gardé secret jusqu’au moment de l’atelier
→ 2h
15H
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RENDEZ-VOUS REVUE PARLÉE
REVUE INCISE, discussion / gratuit, sur inscription par mail : billetterie@tgcdn.com
Ce deuxième Rendez-Vous « Revue Parlée » de la saison permet à la réflexion de Sur les bords #2 de faire un pas de côté vers la psychanalyse depuis le « voir ». Diane Scott, rédactrice en chef de Revue Incise, éditée par le T2G, invite pour l’occasion le poète et psychanalyste Sébastien Smirou. Il a écrit de la poésie, puis des textes d’histoire et de théorie de la psychanalyse, aujourd’hui des « proses » entre fiction et essais. Il écrit notamment sur ce que voir peut vouloir dire quand on écrit, sur les rapports entre l’image et l’écriture. Comment passer d’une forme à l’autre ? Le cadre de ces rendez-vous se pense toujours autour de la table où la prise de parole est collective et horizontale ; l’occasion de prendre le temps de discuter et de penser ensemble pour commencer l’après-midi.
→ 2h
18H
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O UNIVERSO NU
CÉLIA GONDOL,performance version chœur (20mn) / GRATUIT / en accès libre
O Universo nu est une recherche qui comprend plusieurs oeuvres et démarches collaboratives et qui sont montrées dans leur ensemble tout au long du week-end. Utilisant le chant, ce projet manie la transmission par l’oralité, la circulation des récits et les allégories spéculatives de la cosmologie. Que transmet-on ? Comment interprète-t-on une oeuvre ? O Universo nu, choeur performé qui prend plusieurs formes est le second volet du projet. Il s’appuie sur le chant/texte O Lunático créé par Sebastião Marinho (voir ci-dessous) pour devenir une composition sonore dénuée de tout récit, un récital de glossolalies donnant à entendre les attributs physiques et ondulatoires des sons de cette cosmogonie de l’Univers, via l’organe vocal et les vibrations harmoniques que la formation d’un choeur peut créer. Le chant O Universo nu nous fait entendre les sons et vibrations de l’Univers proche ou non observable, inspiré des banques de données sonores de la Nasa.
20H
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RENCONTRE AUTOUR DE
« UN FILM DRAMATIQUE »
discussion avec Hélène Maes et des participant·e·s du film / gratuit, en accès libre
En écho à la projection en continu l’après-midi du samedi du film d’Éric Baudelaire (voir programme “en continu”), discussion libre avec Hélène Maes et des élèves ayant participé au film
→ 1h
21H
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O UNIVERSO NU
CÉLIA GONDOL, performance version chœur (20mn) / GRATUIT / en accès libre
O Universo nu est une recherche qui comprend plusieurs oeuvres et démarches collaboratives et qui sont montrées dans leur ensemble tout au long du week-end. Utilisant le chant, ce projet manie la transmission par l’oralité, la circulation des récits et les allégories spéculatives de la cosmologie. Que transmet-on ? Comment interprète-t-on une oeuvre ? O Universo nu, choeur performé qui prend plusieurs formes est le second volet du projet. Il s’appuie sur le chant/texte O Lunático créé par Sebastião Marinho (voir ci-dessous) pour devenir une composition sonore dénuée de tout récit, un récital de glossolalies donnant à entendre les attributs physiques et ondulatoires des sons de cette cosmogonie de l’Univers, via l’organe vocal et les vibrations harmoniques que la formation d’un choeur peut créer. Le chant O Universo nu nous fait entendre les sons et vibrations de l’Univers proche ou non observable, inspiré des banques de données sonores de la Nasa.
22h – minuit
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KA(RA)MI – Dj set
soirée / gratuit
Sur les bords #2 est également un temps pour la fête ! Productrice, pianiste et DJ, Juline Michel aka Ka(ra)mi est originaire de Genève. Elle mixe des sons à partir de samples et de percussions afro-caribéennes mélangés à des beats aux influences soulfull / entrée ouverte à tou·te·s.
→ 2h
> DÉCOUVRIR LE PROGRAMME DU VENDREDI 28 FÉVRIER
> DÉCOUVRIR LE PROGRAMME DU DIMANCHE 1er MARS
SUR LES BORDS #2
WEEK-END PERFORMANCES
28, 29 FÉVRIER ET 1er MARS
le week-end de performances Sur les bords #2 prolonge les interrogations de la première édition avec en tête une question qui touche aux traces que dépose une œuvre en chacun·e de nous. Comment les œuvres agissent-elles dans leur réception ? Qu’est-ce qu’il se passe dans notre “corps de public” ? Quelle relation à l’œuvre pour quelle action en nous ? Ce week-end se dépliera dans les différents espaces du théâtre
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avec la participation de six étudiantes de l’atelier scénographie d’Élise Capdenat de l’ENSAD – École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Paris
À SUIVRE :
SUR LES BORDS #3 du 26 au 28 juin
AVANT / APRÈS
D’où tu regardes ? Chaque week-end déplie plusieurs hypothèses de relations aux oeuvres. Qu’est-ce que ça change si les oeuvres débordent du plateau ? Si les oeuvres donnent accès à leur fabrication. Si nous pouvons tourner autour quand elles se composent et se décomposent en s’activant dans les différents espaces du théâtre et avec différentes temporalités. Comment un lieu s’active et peut être déplacé par l’oeuvre ? Et à l’inverse : comment les oeuvres peuvent-elles éprouver plusieurs formats ? Chaque week-end propose une circulation entre les oeuvres et leurs traces pensées en correspondance d’un jour à l’autre. Dans la singularité de chaque programmation, on peut retrouver une constance : un temps un peu particulier de paroles échangées autour du travail des artistes invité·e·s, en ouverture de chaque après-midi. Dans cette perspective d’activation, Sur les bords souhaite rompre le cadre habituel de nos attentes de spectateur·trice·s et pouvoir créer de l’inconnu. Ce que nous savons n’est jamais fixé une fois pour toutes.