Music-hall d’Algérie des années 50

avec le Conservatoire Edgar-Varèse
de Gennevilliers

jeudi 17 mai à 20 h
plateau 1 – 1h50  avec entracte

Le T2G et le Conservatoire Edgar-Varèse de Gennevilliers s’associent pour produire et diffuser des œuvres en lien avec danse et musique. Chaque programme est conçu comme une expérience de partage et de création impliquant les élèves comme les enseignants.
Les rendez-vous de la saison 2017-2018 : Sonneurs d’Erwan Keravec,   d’après une histoire vraie de Christian Rizzo et  Music-hall d’Algérie des années 50.
Dans le cadre de ce partenariat, une carte blanche est donnée au département des musiques de tradition méditerranéenne.

Les élèves ouvriront le concert avec un voyage musical autour des danses, des chants et des percussions afro-cubains. Ce voyage se poursuivra ensuite avec un autre, celui du Music- Hall d’Algérie des années 50, un voyage musical mêlant l’héritage arabo-andalou aux chansons populaires des années 50, l’arabe au français, le goubbahi et le berouali à la rumba, au cha-cha-cha et au tango…

Le music-hall d’Algérie est né dans les années 40, son évolution a duré près de 20 ans, et ce jusqu’à l’Indépendance. Malgré la guerre, dans les cabarets et les cafés algérois et oranais, régnait une ambiance de fête, où les populations algériennes chantaient et dansaient aux mélodies d’une musique nouvelle, héritée de la musique savante arabo-andalouse. Ce nouveau style, symbole d’un brassage de populations et d’artistes principalement juifs et musulmans, a réussi à dérider les traditions arabo-andalouse et chaâbi, et à leur insuffler les couleurs musicales en vogue dans le monde occidental.
Ainsi les cabarets vibraient aux rythmes du cha-cha-cha, du tango et de la rumba, mêlés au goubbahi et au berouali (rythmes du chaâbi algérien), et à la douceur poétique de la langue arabe croisée à la langue française, d’ou l’expression «francarabe». Après l’indépendance de l’Algérie, cette musique est devenue celle de la mémoire. A travers des thèmes tels que la ghorba (l’exil), el fourqa (la séparation) et el ouech (la nostalgie), Lili Boniche, Dahmane El Harrachi, Line Monty, Youssef Hagege et bien d’autres ont permis de saisir le sentiment de l’exil, dans sa dimension à la fois particulière et universelle. Par ses rythmes, ses chansons, ses danses, ce concert sera le reflet de cette mosaïque musicale, et une contribution à sa sauvegarde.

Première partie (15 min)

restitution des classes CHAM du collège Pasteur de Gennevilliers.

Direction de projet et direction artistique: Giovanna Iacovazzi, professeur de musiques des 3ème Cham.
Direction musicale : Sebastian Quezada
Direction chorégraphique : Fanny Vignals (Compagnie Ona Tourna)
Percussions et chant : Sebastian Quezada et les élèves du conservatoire

Deuxième partie (1h20 avec entracte)

Avec l’ensemble de musique orientale du Conservatoire Edgar-Varèse de Gennevilliers et la chorale méditerranée dirigé par Rachid Brahim Djelloul.

Rachid Brahim-Djelloul

Rachid Brahim-Djelloul, violoniste, musicologue, directeur artistique de l’ensemble Amedyez. Il travaille aussi bien avec des ensembles de musique classique que de musiques traditionnelles et populaires du monde et en particulier méditerranéenne…
 Né à Alger, Rachid Brahim-Djelloul obtient les premiers prix de violon et de musique de chambre au conservatoire d’Alger ainsi qu’une licence de musicologie. Rachid Brahim-Djelloul a travaillé dans de nombreux orchestres symphoniques. Il s’est également produit en soliste et en musique de chambre.
Tout aussi brillant instrumentiste de musique traditionnelle, on a notamment pu l’entendre avec l’ensemble El Mawsili, Emmanuelle Drouet, Simon Elbaz ou Enrico Macias. Il a aussi accompagné des oeuvres théâtrales de Slimane Benaïssa,. Ses collaborations l’ont mené à se produire dans différentes salles en Europe, en Afrique et au Canada. Rachid Brahim-Djelloul a également participé à de nombreux enregistrements aussi bien de musique classique et traditionnelle que de jazz et de variété. Il a ainsi enregistré aux côtés de Sandra Bessis, Enrico Macias, Nassima, Michel Deneuve, François Méchali, Idir, Takfarinas, Chérif Kheddam ou encore Adamo. En tant que musicologue, il participe à de nombreux colloques et émissions de radio en France comme à l’étranger. Par ailleurs, il collabore à deux ouvrages ; l’un sur la musique populaire dite ’’Châabi’’ d’Algérie (Ed. El-Ouns/UNESCO), l’autre sur la musique arabo-andalouse (CD interactif/Ed. El Ouns).
 Fort de cette expérience, Rachid Brahim-Djelloul crée l’ensemble Amedyez avec lequel il souhaite faire fleurir toute la diversité et la richesse d’un patrimoine méditerranéen.
Enfin, il crée une classe de violon à l’ENM de Gennevilliers, où il dirige depuis 2005 le département des musiques de tradition méditerranéenne.