SUR LES BORDS #2
VENDREDI 28 FÉVRIER / PROGRAMME
GRATUIT
À DÉCOUVRIR EN CONTINU
Ouverture à 18h30
ANN LEE
TINO SEHGAL, exposition / gratuit, en accès libre
Si Ann Lee est rentrée dans le travail de Tino Sehgal, c’est par l’intermédiaire de Philippe Parreno et Pierre Huyghe qui achètent les droits en 1999 de ce personnage de manga japonais pour la libérer de l’industrie culturelle et la faire vivre dans leurs propres travaux – notamment le film No Ghost, Just a Shell (1999) – ainsi que pour pouvoir la confier à d’autres artistes. Avec Tino Sehgal, Ann Lee s’incarne et sort de l’espace bi-dimensionnel du film pour s’adresser directement au public. Seule dans l’espace, elle poursuit une quête d’ordre existentiel par le discours. Le public se retrouve ainsi dans une relation instantanée à l’œuvre ouvrant un spectre large d’échanges immédiats.
DE L’ASTMOSPHÈRE ET DE L’AIR CONDITIONNÉ
vidéo-conférence de Cécile Laporte (extraits) film / en accès libre
Avant que Marion Duval ne décide de faire du profil unique du visage de Cécile une icône, elle l’a invitée à participer à un projet de recherche initié par l’École de la Manufacture – Haute école des arts de la scène de Lausanne. Le projet portait sur les concepts de communauté, de croyance et de foi. Dans les plis des récits de vie de Cécile l’équipe de recherche a vu apparaître des récurrences et des symétries. Une fois structurée cette pensée dans un schéma Cécile l’a partagé avec plusieurs communautés sous forme de conférence. Un espace d’art indépendant, un centre social anarchiste, un petit théâtre, un bar associatif entre autres ont été les premiers scénarios de la rencontre entre Cécile et le public. Rencontre qui poursuit aujourd’hui avec le spectacle performé qui porte son nom, programmé ce week-end, dimanche 1er mars à 17h (voir ici)
O LUNÁTICO
CÉLIA GONDOL, film et livrets imprimés / gratuit, en accès libre
O Lunático est à la fois un film et un ensemble de petits livrets imprimés qui accompagnent et sous-tendent la performance chantée O Universo nu (voir programme du samedi) et remonte aux origines du projet. Ce premier volet écrit et chanté par Sebastião Marinho, est un repente, une pratique d’improvisation chantée parmi la littérature du Cordel au Brésil. Après avoir transmis à Sebastião Marinho un ensemble d’allégories utilisées par la cosmologie, le chanteur repentista en a tiré un chant, O Lunático, réinterprétant sa cosmogonie de l’Univers. Ce poème chanté déploie à échelle humaine les théories spéculatives, parfois absurdes et difficilement préhensibles de la physique, nous transmet un récit de l’Univers aujourd’hui encore rempli d’inconnu. O Lunatico est aussi bien la captation vidéo de Sebastião Marinho interprétant lui-même son propre chant que le texte de ce chant imprimé en plusieurs langues et distribué à la fin des représentations de O Universo nu.
WATT(E)SPACE
WATT, exposition / gratuit, en accès libre
watt(e)space, conçu comme une exposition, est un déploiement spatial de la revue watt, revue annuelle et bilingue (français/anglais) du champs des arts performatifs. watt(e)space se déploie dans le même sens que la revue papier qui cherche à rendre lisible, notamment sous le format d’interviews, les outils et la fabrication d’un travail artistique. Pour Sur les bords #2, watt(e)space regroupe des éléments visuels (photographies, carnets de notes, images, croquis…) et des travaux artistiques de plusieurs artistes participant à cette édition, comme autant de témoins de processus de création.
19H30
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ALICE, Live
concert / gratuit
En écho à la pièce Palm Park Ruins de Pamina de Coulon (voir ci-dessous), Alice, trio low-fi aux voix et aux synthés mélodiques donne un concert d’une heure pour une succession de chansons à la fois douces et troublantes. Par les mots cités d’Alice dans le spectacle de Palm Park Ruins, les phrases résonnent ainsi succesivement d’un espace à l’autre, dans la soirée du vendredi.
→ 1h
21H
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PALM PARK RUINS
PAMINA DE COULON, performance / sur réservation
Palm Park Ruins est le troisième volet d’une trilogie intitulée Fire of Emotions, commencée en janvier 2014. Chaque volet est selon les mots de Pamina de Coulon un « essai parlé » où la performeuse, seule en scène, met au centre sa pensée sur un sujet donné, la développe, fait volte-face, s’arrête, cite, parle de ses expériences dans un flot continu de mots. Pour Palm Park Ruins, Pamina de Coulon décide de traiter de la question de l’habitat, au sens riche du terme, au sens de « comment se faire une vie » ? Un retour à la terre qui ne peut se faire sans se poser les intimes et ultra-larges questions de : qu’est-ce que la terre ? De quelle terre parle-t-on ? À qui et comment ? Ce sujet, plus que d’actualité parle d’éco-féminisme, de palmiers, de l’importance de laver ses habits neufs avant de les porter… Les mots nous saisissent et frappent l’époque. En écho, le travail de recherche de Pamina de Coulon se donne à lire et à voir dans les différents espaces du théâtre ce week-end, avec la présence d’un kiosque qui rassemble des textes d’auteur·trice·s cité·e·s dans le spectacle, comme une invitation à prolonger l’essai parlé par la lecture, une banderole et une carte !
→ 1h20
> DÉCOUVRIR LE PROGRAMME DU SAMEDI 29 FÉVRIER
> DÉCOUVRIR LE PROGRAMME DU DIMANCHE 1er MARS
SUR LES BORDS #2
WEEK-END PERFORMANCES
28, 29 FÉVRIER ET 1er MARS
le week-end de performances Sur les bords #2 prolonge les interrogations de la première édition avec en tête une question qui touche aux traces que dépose une œuvre en chacun·e de nous. Comment les œuvres agissent-elles dans leur réception ? Qu’est-ce qu’il se passe dans notre “corps de public” ? Quelle relation à l’œuvre pour quelle action en nous ? Ce week-end se dépliera dans les différents espaces du théâtre
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avec la participation de six étudiantes de l’atelier scénographie d’Élise Capdenat de l’ENSAD – École nationale supérieure des Arts Décoratifs, Paris
À SUIVRE :
SUR LES BORDS #3 du 26 au 28 juin
AVANT / APRÈS
D’où tu regardes ? Chaque week-end déplie plusieurs hypothèses de relations aux oeuvres. Qu’est-ce que ça change si les oeuvres débordent du plateau ? Si les oeuvres donnent accès à leur fabrication. Si nous pouvons tourner autour quand elles se composent et se décomposent en s’activant dans les différents espaces du théâtre et avec différentes temporalités. Comment un lieu s’active et peut être déplacé par l’oeuvre ? Et à l’inverse : comment les oeuvres peuvent-elles éprouver plusieurs formats ? Chaque week-end propose une circulation entre les oeuvres et leurs traces pensées en correspondance d’un jour à l’autre. Dans la singularité de chaque programmation, on peut retrouver une constance : un temps un peu particulier de paroles échangées autour du travail des artistes invité·e·s, en ouverture de chaque après-midi. Dans cette perspective d’activation, Sur les bords souhaite rompre le cadre habituel de nos attentes de spectateur·trice·s et pouvoir créer de l’inconnu. Ce que nous savons n’est jamais fixé une fois pour toutes.